23.11.11

La Bonne petite fille (2)


DEUXIEME LECTURE


DEVOIRS DES ENFANTS ENVERS LEURS PARENTS



Votre père et votre mère sont les représentants de Dieu ; ils sont en outre vos meilleurs amis ; rien n'égale leur tendresse et leur sollicitude ; vous ne pourrez jamais leur rendre ce que vous en avez reçu.

Quels motifs pour remplir de la manière la plus large les devoirs qui vous sont imposés ! Ces devoirs sont : l'amour, le respect, l'obéissance, la reconnaissance.

Vous les aimerez en évitant de leur faire de la peine. Vous les respecterez en leur parlant avec politesse et vénération. Vous leur obéirez en accomplissant leur volonté.

Vous leur témoignerez votre reconnaissance en leur prodiguant vos soins, en les soulageant dans leurs maladies et leurs infirmités, en les secourant dans leurs infortunes, en profitant de l'éducation qu'ils vous font donner.



Une bonne fille


HISTOIRE


Une pauvre femme était restée veuve et chargée de famille. Après la mort de son mari, il lui avait fallu gagner par son travail la nourriture de quatre enfants. Elle travailla avec un grand courage ; mais à force de passer les jours et les nuits à coudre, elle avait perdu la santé ; sa vie s'éteignait lentement, elle se mourait d'épuisement et de besoin.

Le médecin appelé pour la guérir déclara que tout médicament était inutile et que, dans l'état où elle était, il n'avait autre chose à lui ordonner que du vin de Bordeaux et de la viande rôtie.

Du vin de Bordeaux et de la viande rôtie ! quelle prescription pour une pauvre femme qui n'avait pas seulement de quoi s'acheter du pain ! ….. C'était son arrêt de mort.

Marie, sa fille aînée, quoique d'un âge bien tendre (elle avait dix ans), comprenait l'horreur de cette position ; elle sentait ses yeux se gonfler de larmes en voyant sa pauvre mère pâle, amaigrie, prête à mourir ; mais comment se procurer sans argent ce que le médecin avait ordonné pour la sauver ? La pauvre enfant y pensait toujours sans trouver le moyen de l'exécuter.

Un jour, en allant faire une commission, elle vit une dame qui causait d'une manière fort animée avec un petit ramoneur ; la dame paraissait le presser, le supplier ; le petit ramoneur, au contraire, semblait se défendre et résister.

Marie s'approcha et elle entendit que la dame ayant une dent gâtée qu'elle allait faire arracher, offrait six francs au petit ramoneur pour qu'il s'en fît arracher une que l'on remettrait toute fraîche à la place de celle qu'on allait lui extraire. – On lui avait fait accroire qu'elle prendrait racine. – Le petit ramoneur disait qu'il préférait ses dents à tout l'or du monde, et l'étrangère paraissait vivement contrariée.

Alors, Marie s'adressant à la dame, offrit de lui donner la plus belle de ses dents pour la somme qu'elle avait proposée, ce qui fut accepté avec empressement. Elles se rendirent chez le dentiste.

Marie souffrit avec joie une douleur qui devait procurer un peut de soulagement à sa mère, et quand l'inconnue lui demanda ce qu'elle comptait faire des six francs qu'elle lui remettait, Marie répondit qu'elle allait acheter du vin et de la viande rôtie pour sa mère qui se mourait d'épuisement.

Alors la dame qui était riche et qui avait un bon coeur fut attendrie par cet acte du dévouement : elle envoya chaque jour le plus excellent vin de sa cave et le meilleur rôti de sa table à la pauvre mère de famille qui revint bientôt à la vie et à la santé.

Ses quatre enfants furent placés par les soins de sa protectrice ; ils devinrent heureux : mais la plus grande récompense de Marie, fut de se souvenir qu'elle avait sauvé la vie à sa mère.



CONSEILS


Chérissez de tout votre coeur votre père et votre mère : vous ne pourrez jamais les aimer autant qu'ils vous aiment. Quel doux précepte que celui de rendre amour pour amour !


Quand vos parents vous commandent quelque chose, faites-le promptement, gaiement, sans raisonner. Ne dites pas comme des enfants que je connais : Mais pourquoi ceci ? pourquoi cela ? Vos parents connaissent le motif de leurs ordres, cela vous suffit.


Ne hochez pas la tête comme font les enfant mal élevés ; mais faites toujours avec grâce ce qui vous est ordonné, que cela vous soit agréable ou non.


Ne parlez jamais à votre père ou à votre mère comme vous parlez à vos camarades.


Ne riez jamais de leurs faiblesses ou de leurs infirmités. Vous savez que Cham fut maudit, lui et sa postérité, pour s'être moqué de son père.


Ne divulguez jamais leurs défauts s'ils en ont.

Ne les attristez pas durant leur vie.


Soyez remplis d'attention pour eux. Ces attentions, ils les ont journellement pour vous, car vous êtes le but unique de leurs pensées.

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