Madame
de Bonchamps, décédée en 1845,
raconte ainsi dans ses Mémoires les derniers moments de son mari :
« M. de Bonchamps, après, sa blessure, avait été transporté
à Saint-Florent, où se trouvaient 5 000 prisonniers renfermés
dans l'église. La religion avait jusqu'alors préservé les Vendéens
de représailles sanguinaires ; mais lorsqu'on leur annonça que
mon infortuné mari était blessé mortellement, leur fureur égala
leur désespoir ; ils jurèrent la mort des prisonniers.
M. de
Bonchamps avait été porté chez M.Duval, dans le bas de la ville.
Tous les officiers de son armée se rangèrent à genoux autour du
matelas sur lequel il était étendu, attendant avec anxiété la
décision du chirurgien.
Mais la blessure ne laissait aucune
espérance. M. de Bonchamps le reconnut à la sombre tristesse qui
régnait sur toutes les figures. Il chercha à calmer la douleur de
ses officiers, demanda avec instance que ses derniers ordres fussent
exécutés, et aussitôt il prescrivit que l'on donnât la vie aux
prisonniers ; puis se tournant, vers d'Autichamp,
il ajouta :
« Mon ami, c'est sûrement le dernier ordre
que je vous donnerai, laissez-moi l'assurance qu'il sera exécuté. »
En effet, cet ordre, donné sur son lit de mort, produisit tout l'effet qu'on en devait attendre ; à peine fut-il connu des soldats que de toutes parts ils s'écrièrent :
Et les prisonniers furent sauvés. »
En effet, cet ordre, donné sur son lit de mort, produisit tout l'effet qu'on en devait attendre ; à peine fut-il connu des soldats que de toutes parts ils s'écrièrent :
- Grâce! grâce!
Bonchamps l'ordonne!
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