S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre,
Qu’une
entre vous vraiment comprît sa tâche austère,
Si, dans le
sentier rude avançant lentement,
Cette âme s’arrêtait à
quelque dévouement,
Si c’était la Bonté sous les cieux
descendue,
Vers tous les malheureux la main toujours tendue,
Si
l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé,
Si l’espoir de
plusieurs sur Elle est déposé,
Femmes, enviez-la. Tandis que
dans la foule
Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule,
Et
que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi, son
but et son labeur donné.
Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte,
c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment appelle,
Sa
joie et son appui, son trésor sous les cieux,
Qu’il pressentait
de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe au cou blanc
qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en danger de la
famille humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce morne
séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.
Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi,
son but et son labeur donné.
Enviez-la ! Qu’il souffre ou
combatte, c’est Elle
Que l’homme à son secours incessamment
appelle,
Sa joie et son espoir, son rayon sous les cieux,
Qu’il
pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe
au cou blanc qu’un vent du ciel ramène
Vers cette arche en
danger de la famille humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce
morne séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.
-- Louise Ackermann, Paris, 1835
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