Mon Père Louis, Jean, François,
Avec vos prénoms de
navires,
Mon Père mien, mon Père à moi,
Et dont les yeux
couleur de myrrhe,
Disaient une âme vraie et sûre,
En sa douceur et sa bonté,
Où
s’avérait noble droiture,
Et qui luisait comme un été. [...]
*
Mon Père, amour m’était en vous,
Que j’ai gardé toute ma
vie,
Ainsi qu’une lumière luie
En moi, et qui vous disait
tout ;
Mon père qui étiez ma foi
Toute de clarté souriante,
Dont
la parole m’était loi
Consentie par mon âme aimante,
Mon Père doux à mes erreurs,
Et qui me pardonniez mes
fautes,
Aux jours où trop souvent mon coeur
De sagesse n’était
plus l’hôte,
Mon Père ainsi je vous ai su
Dans les heures comme elles
viennent
Du ciel ou d’enfer descendues,
Apportant la joie ou
la peine.
*
Or paix et qui était en vous
En l’amour du monde et des
choses,
Alors que mon coeur un peu fou
Les voyait eux, parfois
moins roses,
C’était vous lors qui m’apportiez
Foi en eux qui n’était
en moi,
Lorsque si doux vous souriiez
À mes craintes ou mon
émoi.
-- Max Elskamp, La chanson de la rue Saint-Paul
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