Avant-propos
Mon livret précédent, intitulé Je ne pouvais pas me battre,
n'est qu'un récit de quelques actions et réactions provenant de
convictions profondes engendrées en moi par une foi de première
main. Cette foi venait de ma compréhension de la Parole de Dieu,
sous la conduite du Saint-Esprit.
Je sens que je le dois bien aux lecteurs de ce livret-là de leur
expliquer plus clairement la foi et les convictions derrière ces
actions et ces réactions, car je voudrais qu'ils éprouvent les
mêmes satisfactions spirituelles et la même sécurité que
j'éprouve moi grâce à ce que Dieu a fait et fait toujours pour
moi. Voici donc ma première raison pour cet écrit.
Mais je me trouve aussi profondément consterné de constater le
changement dans l'attitude générale de nombreuses personnes
vis-à-vis de la doctrine de la non-résistance. La non-résistance
est une discipline du Nouveau Testament pour les croyants ; elle est
nécessaire à une vie chrétienne complète. Pour autant je n'ai
jamais trouvé qu'il nous faille l'enseigner à la société en
général dans un effort pour réformer cette société, nous
considérant ainsi comme les faiseurs
de la paix dans le monde. Pourtant, ceci semble être la
tendance parmi nombre de nos f'rères et soeurs aujourd'hui. Je ne
crois pas que la non-résistance soit quelque chose que nous devions
utiliser pour rapiécer notre société cabossée, mais qu'elle est
censée embellir et purifier les chrétiens et leur témoignage pour
le salut des âmes. C'est là une autre raison pour laquelle j'écris
le présent livret.
Certains n'aiment pas le terme « non-résistance ».
C'est vrai que l'expression « vivre pacifiquement » serait peut-être
plus positive, mais le terme « pacifisme » en tous cas
porte une connotation indésirable. On peut dire aussi « non-violence ». La non-résistance comprend des phases
telles « ne pas mener en justice » et « le deuxième
mille ». La « non-violence » n'impliquerait que des
actes tels que le meurtre, la mutilation et le combat—les choses
qui détruisent ou qui blessent par grande force ou passion démente.
Aussi, la non-violence, qui est un terme relativement récent,
est-elle étroitement liée à la non-coopération et à la
désobéissance civile, qui bien souvent provoquent la violence. Il
nous semble donc que nous ferions bien de garder le terme
« non-résistance », car il couvre bien toutes les phases
bibliques du sujet.
Il se trouve parmi beaucoup de gens trop de sentiment
anti-gouvernemental ou anti-américain. Il est vrai que l'Eglise et
l'Etat sont des entités distinctes. Mais cela n'empêche pas que,
sans toutefois fermer les yeux sur des choses qui sont mal dans notre
pays ou chez nos dirigeants, nous pouvons quand même les honorer et
les respecter comme le Christ nous l'a enseigné. Nous respectons les
dirigeants en tant que dirigeants. Ce n'est pas notre rôle que de
juger ou de classifier les fonctionnaires en n'honorant que ceux que
nous trouvons bons. Certains d'entre nous penchent trop aisément à
la critique.
Ce n'est pas notre rôle en tant que chrétiens d'insister, ou même
de suggérer, que les fonctionnaires de l'Etat devraient agir selon
des principes chrétiens.
Dans cet écrit, j'ai laissé à la Bible le soin d'être son propre
interprète, en comptant sur le Saint-Esprit pour qu'il illumine la
Parole. C'est elle, ainsi que mes propre réflexions sur la pensée
confuse chez notre peuple à ce sujet, qui m'a donné les
convicitions que j'exprime.
Ma prière en présentant ce bref traité est qu'il puisse aider
quelques-unes de nos propres jeunes gens à connaître les raisons de
leur foi, et aussi qu'il puisse aider la jeunesse de diverses autres
dénominations qui cherchent la lumière au sujet de la
non-résistance.
L. A. Kniss
Table des
matières
Avant-propos
Introduction
Chapitre I - Le sujet
Chapitre II - Mon arrière-plan
Chapitre III - La situation présente
Chapitre IV - Des raisons bibliques à la non-résistance
Chapitre V - Quelques raisons supplémentaires
Chapitre VI - Implications
Chapitre VII - Questions liées
Introduction
« Pourquoi je ne pouvais pas me battre » est bien plus qu'un
titre accrocheur. Il implique un débat qui mérite des réponses
logiques tirées de la Bible. Lloy A. Kniss, un homme d'expériences
larges et variées en tant que professeur, missionnaire à
l'étranger, pasteur et évêque, a réussi à présenter ces
réponses, d'une façon hautement intéressante et efficace.
Ayant travaillé environ vingt ans avec l'auteur, comme pasteur sous
sa surveillance, je puis affirmer l'voir trouvé véritable « faiseur
de paix » avec une rare connaissance pratique de la Bible.
C'est à bon escient qu'il met en garde contre la participation dans
des formes variées du pacifisme mondain populaire, dont aucune ne
s'aligne sur le Christianisme du Nouveau Testament. C'est avec
beaucoup d'à propos qu'il insiste sur la différence entre les
règles édictées par Dieu à l'intention de son peuple au moment de
l'alliance de l'Ancien Testament et celles qu'il dispose pour
l'Eglise chrétienne telle qu'on les trouve dans le Nouveau
Testament. L'accent sur une mise en pratique quotidienne de la paix
et de la non-résistance par tous les chrétiens est d'une grande
importance. Cela s'accorde entièrement avec les instructions de Dieu
pour la vie et la conduite de l'Eglise chrétienne telles qu'elles
sont révélées dans le Nouveau Testament.
Ma sincère prière est que beaucoup lisent ce livre dans un esprit
de prière et viennent à une compréhension et une pratique plus
bibliques d'une phase très importante de la vie chrétienne dans cet
âge de l'Eglise du Nouveau Testament.
R. Shenk